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Energie et pays émergents : deux secteurs incontournables pour la décennie à venir

Sommaire

En investissement financier, il y a des grands cycles décennaux qui, si vous savez les prendre depuis leur début, vous permettront d’accéder à des retours sur investissements très attractifs.

Le dernier exemple en date est le secteur des valeurs technologiques américaines, avec l’indice Nasdaq 100 qui a vu son cours passer de 2 300 à 16 000 points entre le début 2012 et le début 2022, soit une multiplication de son cours par plus de 7, ou encore un rendement annualisé de 21 % sur dix ans !

Malheureusement, ce cycle haussier sur le Nasdaq a toutes les chances d’avoir pris fin début 2022. La tendance haussière parabolique a été cassée, et les actions du Nasdaq sont globalement bien trop chères sur le plan fondamental aujourd’hui.

Je vais vous parler par contre de deux secteurs qui, après dix ans d’oubli de la part des investisseurs, sont aujourd’hui en bas de cycle, et prêts à redémarrer un nouveau cycle haussier d’ici quelques trimestres : les pays émergents et l’énergie.

Les pays émergents

Le ratio entre l’indice des pays émergents et l’indice américain SP500 est aujourd’hui revenu à son point bas de 2001-2002 :

Sur ce graphique (réalisé sur stockcharts.com), on voit très bien le dernier grand cycle haussier de 2002 à 2008 sur les pays émergents (l’indice MSCI pays émergents ayant été multiplié par 5 en six ans), puis la phase de désintérêt et de sous-performance de 2012 à 2022.
On peut à présent viser un nouveau grand cycle haussier d’une dizaine d’années sur les pays émergents, en faisant toutefois attention aux trimestres à venir pendant lesquels une récession dure risque d’affecter les économies US et européennes, et par contrecoup l’ensemble des marchés boursiers.

Au sein des pays émergents, on fera également attention à ne pas accorder une place trop importante à la Chine et à Taïwan compte tenu du risque géopolitique croissant sur cette région du monde. Les ratios de valorisation en Europe de l’Est (Pologne, Hongrie…) et en Amérique Latine (Brésil, Chili…) sont par contre très attractifs et très décotés avec des PER moyens inférieurs à 6,5 !

L’énergie

Le pétrole et le gaz sont peut être « impopulaires » et « non ESG » (au moins selon les critères bien-pensants qui constituent l’opinion dominante).

Cependant, les faits sont là : la demande mondiale en gaz naturel croît de 4 % par an, et la croissance des pays émergents fait que le monde aura des besoins en gaz et en pétrole croissants dans les dix ans à venir. Au moins tant qu’on n’aura pas trouvé de solutions pour stocker les énergies intermittentes (solaire et éolien) à un prix compétitif, le goulet d’étranglement des énergies renouvelables étant leur stockage.

Voici un graphique qui représente le ratio entre l’indice mondial des valeurs pétrolières-gazières et l’indice global de la bourse américaine.

On voit ici qu’on sort d’une décennie de sous-performance des valeurs pétrolières, et qu’on est prêt à redémarrer un nouveau grand cycle haussier (quoi qu’en pensent ceux qui prédisent la fin du pétrole à brève échéance) comparable à la période 2001-2008.

Là encore, le démarrage de ce cycle pourrait être un peu retardé de quelques trimestres par le marché baissier global et la récession qui arrive. Mais les perspectives de long terme me semblent brillantes pour le secteur.

En tout cas, en tant que spécialiste de l’investissement dans la valeur et de l’analyse financière des sociétés cotées en bourse, je peux vous dire que je n’ai aucun mal à trouver actuellement des valeurs très décotées sur le secteur pétrole / gaz, alors que pour le moment je n’en trouve pas sur le secteur « énergies renouvelables » où les valorisations sont bien trop chères.

Je n’ai évidemment rien contre les énergies renouvelables, elles seront essentielles à l’avenir.
Par contre, en tant qu’investisseur, je préfère acheter une action qui cote bien en dessous de sa valeur réelle plutôt que de la surpayer !

Voilà pour mon commentaire sur ces deux secteurs d’investissement que je souhaitais vous présenter pour les dix ans à venir. Aucun besoin de vous « ruer dessus » dans le mois qui vient en y investissant tout dès maintenant (bien qu’il y ait des opportunités présentes dès maintenant sur certaines valeurs) : on a des probabilités importantes d’entrer dans un marché baissier global de plusieurs trimestres lié à l’arrivée d’une récession et d’une crise économique (nous en reparlerons dans un autre article).

Au fur et à mesure de ce marché baissier, vous pourrez par contre progressivement vous constituer à bon compte, si vous le souhaitez, des thèmes d’investissement « émergents » et « pétrole-gaz » au sein de votre patrimoine financier.

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